vendredi 7 octobre 2016

Switching hemispheres

Quand on change d’hémisphères avec des enfants d’âge scolaire, on doit inévitablement prendre une décision importante qui générera son lot de questionnements et d’opinions bien intentionnées : les enfants doivent-ils sauter 6 mois et commencer la prochaine année scolaire ou bien répéter celle qu’ils étaient déjà en train de faire ?

Nous avons pris tout notre temps pour prendre une décision. En fait, nous n’avons pris la décision finale que la semaine précédant la rentrée. Et on a décidé de faire un peu des deux : Élie monte en troisième, alors que Mia recommence sa maternelle.

Ça peut sembler anodin, mais la décision nous paraissait pesante. On avait l’impression de devoir considérer tout plein de facteurs et que notre décision aurait un impact sur des années à venir. Est-ce qu’on veut vraiment les faire vieillir plus vite ? Est-ce qu’on ne devrait pas les laisser vivre leur enfance le plus longtemps possible ? Est-ce qu’on veut que nos enfants soient plus d’un an plus jeune que leurs pairs lorsqu’ils seront au secondaire ? Vont-ils s’ennuyer en classe et devenir tanants si on les faire répéter ? Est-ce qu’ils pourraient perdre le goût d’apprendre ?

Académiquement, Mia aurait été capable de sauter en première année, surtout après avoir fait deux ans et demi de maternelle (dans le système français, la maternelle commence à trois ans et a trois niveaux). Mais nous trouvions qu’elle était définitivement trop jeune pour commencer la première année. Son anniversaire est en avril ; elle aurait donc été un an et demi plus jeune que ses camarades de classe. Et puis quand on l’imaginait commencer le secondaire et se tenir avec des ados de 13-14 ans alors qu’elle n’en aurait que 11, on était encore plus certain de notre décision. Donc malgré son insistance et contre sa volonté, nous l’avons fait répéter.

Pour Élie par contre, les choses étaient un peu moins claires. Il est né en novembre, donc il est presqu’assez vieux pour être dans la prochaine année scolaire. Si on déménageait en Ontario par exemple, il serait automatiquement placé en troisième année, parce que les enfants doivent avoir atteint cinq ans en décembre et non en septembre pour commencer la maternelle. Élie est aussi un très bon élève. Il apprend vite, lit mieux que la plupart des enfants de son âge et est très motivé. D’un autre côté, il est physiquement petit et nous n’étions pas certain qu’il était assez mature pour être à l’aise dans un groupe d’enfants tous plus âgés que lui.

Finalement, on a décidé de faire appel aux experts et avons demandé une évaluation par son école. Il a donc passé deux avant-midis complets avec une orthopédagogue vers la fin du mois d’août, à se faire tester, observer et examiner. La conclusion était claire : il devait passer en troisième. Alors on a approuvé. Il était super content.

Jusqu’à maintenant, tout va bien pour les deux. Ils ont des amis, leurs professeurs semblent contents de leurs progrès et ils aiment tous les deux leur nouvelle classe. Bien que Mia ait déjà atteint tous les objectifs de l’année présentés par son professeur, elle semble aimer la routine de sa classe et la possibilité d’avoir autant de temps pour jouer. La troisième année semble aussi être un bon fit pour Élie, malgré que je sois encore triste de voir mon garçon passer à travers l’école primaire si rapidement. Il est motivé et aime beaucoup les projets qu’ils réalisent en classe. Mais il trouve que la troisième année vient avec trop de devoirs par contre… Bref, deux enfants bien normaux, non?

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When you switch hemisphere with school-age children, you are faced with an important decision that will almost certainly bring up lots of questions and well-intention opinions: do you make them jump ahead to the next school year or do you have them repeat the current level they were in.

We took our sweet time to make up our mind. In fact, we made our final decision on the week before school started. And we decided to have a bit of both: Elie went up to year 3, while Mia is repeating her kindergarten.

It may seem trivial, but it felt like a huge decision to make. We felt like we had to consider so many factors, and that our decision would have consequences for years to come. How do we feel about pushing them to grow up faster? Should we just let them be little for as long as we can? Do we want them to be over a year younger than their peers when they start high-school? Will they be bored and turn into the class clown if they repeat? Could they lose interest in school and learning in general?

Although Mia was definitely able to jump to first grade on the academic level, having gone through already 2 and a half year of kindergarten (in the French system, kindergarten starts at 3 years old and has three levels), we felt she was definitely too young. Her birthday is in April, so she would have been a year and a half younger than her peers. Any little hesitations we had quickly faded when we started picturing her starting high school and hanging out with 13-14 years old teenagers at barely 11. So despite her will and insistence to move ahead, we kept her back. 

With Elie, it was a little bit more complicated. His birthday is in November, so he is almost old enough to be in the next school year. If we would move to Ontario, for example, he would normally be in third grade, as the cut off is December and not September like in Quebec. Elie is also a very good learner. He reads better than most of his peers and is very motivated to learn. On the other hand, he is physically small, and we were not sure he would be mature enough to fit in with kids a year older than him.

Finally, we decided to ask for an expert’s opinion and requested that he was evaluated by his school. So at the end of August, he spent two full mornings at school with a specialist teacher being tested and questioned and observed. Their conclusion was clear: he should move ahead. So we went with it. He was thrilled.

So far, all is going well for both of them. They have made friends, their teachers seem happy with them and they are both liking their new class. While Mia has already reached all the academic goals the teacher has set for the year, she seems to be enjoying her class routine and the opportunity to spend most of her day playing. Year 3 seems like a perfect fit for Elie as well, despite me still being sad to see my boy going through primary school so quickly. He’s motivated and loves the projects he has at school. But he does complain about the homework a lot… Just your regular kindy and third grader, right?



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