T3

On entend souvent parler du "terrible two", mais moi, je trouve que deux ans, y'a rien là.  Trois ans, c'est là que ça se passe!

Mia a toujours eu pas mal de caractère.  Un an, deux ans, trois ans... On l'a eu salé à peu près tout le temps.  Mais bien sur, elle a choisi LA semaine où on était sur le bateau pour nous offrir son summum.  Le summum du trois ans.

Tsé là, quand tu dis à ton enfant, assis à table dans un resto chic, de ne pas mettre ses doigts dans le beurrier.  Pis là, elle te regarde droit dans les yeux et remet ses doigts dans le beurre.  Ou bien qu'elle choisit un buffet bondé à l'heure du lunch pour faire une vraie crise de bacon publique, souliers qui revolent sur les tables des voisins inclus.  Ou encore qu'elle hurle à tue-tête parce qu'elle est assis à gauche et non à droite dans la petit bateau qui fait la navette entre le paquebot et le quai, celui-là qui est toujours trop plein et où on est serré comme des sardines sur les autres voyageurs.

Ben ça c'était pas mal le quotidien de notre voyage.  Et le pire, c'est qu'on était sans ressource (et elle le SAVAIT!).  On était 4 dans un garde-robe; on n'avait nul part pour la mettre en punition.  On pouvait même pas vraiment la priver de dessert, car c'était inclus dans son menu et le serveur l'apportait de toute façon.  Elle a finalement terminé le voyage sans aucun petits souvenirs (win-win: elle a une leçon et on se sauve d'une autre foutue bébelle).

Depuis qu'on est revenu à la maison, les choses se sont replacées évidemment.  Et le pire, c'est que d'ici un an an ou deux, on va regarder nos belles photos de voyage et on n'aura plus aucun souvenirs de tous ces petits désagréments.  La vie est donc ben faite!